top of page
Rechercher
  • jean.tschopp

Le choix du vélo

Qu’est-ce qui conditionne le choix du vélo comme moyen de transport ? La distance à parcourir, la sécurité, la qualité du réseau, la fluidité du trafic, le bienfait pour l’environnement aussi. La moitié des trajets en voiture sont de moins de 5 km. Les freins au report modal vers le vélo ne s’expliquent qu’en partie par l’éloignement de nos lieux d’activités. Le potentiel de progression de nos trajets en vélo reste considérable.



Sortie à vélo à Bourg-en-Lavaux sur l'itinéraire de la Petite-Corniche, 06.06.2021


Quand j’enfourche mon vélo, je ne suis pas tranquille. Les pistes cyclables manquent, les délimitations avec les voitures sont floues, les feux pour les vélos sont insuffisants et les temps d’attente souvent trop longs. Pour faire du vélo dans notre canton en 2022, il vaut mieux s’armer de courage. Les aspirations à une meilleure qualité de vie qui ont émergé au printemps 2020, au moment de la première vague de la pandémie, ont permis de réaliser de tout ce qu’il restait à accomplir pour les vélos mécaniques ou électriques. Cette période a marqué une inflexion du Canton et à Lausanne sous l’impulsion de sa Municipalité et de Florence Germond mais il reste beaucoup à faire.


J’ai vécu une année aux Pays-Bas. Le choix du vélo s’est rapidement imposé comme une évidence. Là-bas, le vélo est au cœur de toute réflexion urbanistique. Dès lors, opter pour les deux roues n’est plus un choix risqué mais une option efficace à tout âge qui concilie rapidité de déplacement, gratuité et respect de l’environnement. Il n’y a pas de fatalité. En quelques années, des villes comme Paris, passées en zone 30 sur de très larges parties de leurs territoires, se sont métamorphosées pour que les vélos fassent partie intégrante de la cité. Plus proche de nous, la Suisse allemande et le canton de Berne notamment sont très en avance sur la place du vélo.


Ce retard, notre Conseil d’Etat veut le résorber. Porté par la Cheffe du Département des transports, Nuria Gorrite, un décret de près de CHF 42 mios sera examiné prochainement par le Grand Conseil: à long terme, l’objectif est de réaliser un réseau de 1000 km dédié au vélo. En 13 ans, la part de nos déplacements en vélos doit passer de 3% à 10%. L’objectif ne consiste pas à mettre tout le monde sur un vélo. Nous sommes inégaux face à l’éloignement avec notre lieu de travail et les pendulaires sont nombreux.


L’ambition que nous portons c’est de construire pour créer les conditions d’un libre choix du vélo comme une option efficace et sécurisée. Une option sûre pour les piétons aussi car plus les cyclistes auront d’espace sécurisé sur la chaussée moins ils se rabattront sur le trottoir. Mais pour cela il faut investir dans la construction et l’exploitation d’un réseau cyclable accessible. Démontrons que le vélo en plus d’être un moyen de transport gratuit, sain et favorable à l’environnement (non émetteur de CO2 et non bruyant) pour relever les défis climatiques qui s’imposent à nous, est une option sûre.


Jean Tschopp, député PS, président de Groupe


bottom of page