Les victimes sont souvent tenues à l’écart de leur procès. La justice traditionnelle sanctionne l’auteur, mais ne permet pas à la victime de se reconstruire. La justice restaurative complète la justice traditionnelle. Elle considère l'infraction pénale comme un événement causant des dommages aux personnes, aux relations et aux biens, et se donne pour objectif de réparer ces dommages.
Les dialogues restauratifs interviennent entre victimes, auteurs et membres de la communauté. Dans certains programme, les acteurs directs sont impliqués. Dans d'autres, des victimes et auteurs sans lien direct se rencontrent pour discuter des effets du crime sur les individus et la communauté, les dommages qui en résultent, la reconnaissance de la responsabilité de l'auteur et les moyens mis en oeuvre pour réparer autant que possible le tort causé aux victimes. Mon interpellation au Grand Conseil demande de développer la justice restaurative en milieu carcéral. Le film « Je ne te voyais pas » sortira prochainement et sera l’occasion d’un large débat sur ce thème.
Dans les pays où elle est mise en oeuvre la justice restaurative a engendré une réduction de la récidive entre 7% et 45% auprès des auteurs concernés.
Voir encore sur ce même thème, ma tribune dans LausanneCités du 13.05.2019 "Aider les victimes à se reconstruire"
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